La mobilité en Pays Ruffécois

Constat :

Le Pays du Ruffécois est marqué par un déséquilibre de service d'un canton à l'autre avec des zones particulièrement isolées et accentué par l'absence de transport transversal. A ce titre, le Pays est confronté aux problèmes propres au contexte rural :

- Une faible densité : 35 hab/km² ce qui se traduit par un habitat dispersé et des distances de déplacements relativement élevées pour accéder aux services.
- Une population qui vieillit : les plus de 60 ans représentent en 2006 31% de la population totale contre 26% pour le département.
- Un taux de chômage important dont les problèmes de mobilité peuvent être l'une des causes.
- Un taux de population vivant dans la précarité relativement élevé avec une population couverte par le RMI relativement importante (1,56 de la population ; 1,61% en Charente ; 1,46% en Région ; 1,74% en France - données CAF 2007).

Ces différentes observations ont tendance à accentuer les effets de la " non-mobilité " qui entraîne :

- Un isolement géographique et psychologique pour certaines catégories de personnes (personnes âgées, jeunes, femmes au foyer…).

- Un renforcement de l'exclusion sociale pour une population fragilisée, notamment les personnes en démarche d'insertion.

Ces différents constats ne touchent pas toutes les catégories de la population de la même façon. Ainsi, pour chaque catégorie de population, des besoins différents en terme de mobilité se posent :

- Les personnes âgées qui pour certaines ne possèdent pas le permis de conduire ou pour d'autres ne sont pas aptes à se déplacer, sont très dépendantes de l'offre de transport pour réaliser leurs achats, aller chez le médecin ou participer à la vie associative.
- Les jeunes qui pour des raisons essentiellement financières n'ont aucun moyen de locomotion et ne peuvent donc se rendre à leur travail, d'autant qu'en milieu rural les distances deviennent vite importantes. Régler le problème de la mobilité pour ce public règlera par la même occasion le problème de l'accès à l'emploi.
- Les publics plongés dans une grande précarité et qui n'ont aucun moyen de locomotion.
- Les salariés aux revenus modestes qui ne possèdent pas toujours plusieurs véhicules au sein du foyer et pour lesquels il devient très difficile de se déplacer en cas de panne sur le véhicule principal.